La puja dans le resto

Dans la chambre d'hôtel de Badami, on regarde le dernier film de Polanski, the Ghost Writer. Dans le couloir retentit une sonnerie, comme une alarme. J'enfile un pantalon, et ouvre la porte. Une épaisse fumée monte des escaliers et envahit le couloir et la chambre. Les voisins de la chambre 102 n'ont pas l'air de s'inquiéter et retournent se coucher. Il y a une odeur acide, comme un circuit électrique qui brûle. Je descends prudemment pendant que Stef enfile elle aussi un pantalon. Je passe la tête dans le restaurant du rez-de-chaussée pour apercevoir au milieu de la fumée, trois types torses nus qui font brûler de l'encens devant les images de leurs dieux.

-         Mais qu'est ce que c'est que ce bordel?! je demande, un peu agacé.

-         Bah c'est la Puja! Les offrandes du soir!

 

C'est tout à fait normal, tout à fait normal, tout à fait normal..., me dis-je en remontant dans la chambre toujours enfumée au santal.